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  Le statut d’auto-entrepreneur : bien évaluer son intérêt au regard de sa situation personnelle  
 
 
     
  Ce statut est entré en vigueur au 1er janvier 2009.
Les créateurs qui optent pour ce statut doivent :
=> calculer et payer eux-mêmes leurs charges sociales (micro social) et
=> l’impôt sur le revenu (micro fiscal).
 
  Mais malgré l’apparente simplicité de ce nouveau régime, l’adoption de ce statut suppose :
=> de bien appréhender les différents choix qui s’offrent aux personnes qui souhaitent exercer une activité indépendante ou qui sont déjà en exercice.
 
  Bémols :  
  Seul le créateur d’entreprise ayant opté juridiquement pour l’entreprise individuelle peut en profiter.  
 
En effet l’auto-entrepreneur ne pourra pas créer une société et reste donc sous le coup d’une responsabilité illimitée, à moins de faire devant notaire une déclaration d’insaisissabilité de sa résidence principale ainsi que de tout bien foncier qui ne sera pas affecté à l’usage professionnel.
Les biens seront protégés pour les dettes contractées professionnellement seulement après les formalités de publicité.
 
  Pour les professions libérales : elles n’ont pas toutes accès à ce régime.  
 
Seuls les professionnels relevant de la RSI et de la CIPAV peuvent opter pour ce statut.
Par conséquent, les autres professionnels, tels que les avocats, médecins, infirmiers, agents généraux d’assurance…, relevant d’une des caisses affiliées à la CNAVPL ne peuvent pas à ce jour choisir ce régime.

 
  A surveiller : le créateur doit s’assurer de ne pas dépasser, en terme de chiffre d’affaires annuel :
80 000 € pour la vente de marchandises,
32 000 € pour les prestations de services. .

En cas de dépassement, le régime du versement libératoire de l’impôt sur le revenu cesse rétroactivement au 1er janvier de l’année au cours de laquelle est intervenu le dépassement.
De plus, l’option pour le régime micro fiscal ne peut être exercée que si par ailleurs, le contribuable a fait le choix du régime micro social.
 
  Une autre limite :
elle est réservée aux contribuables dont le revenu fiscal de référence n’excède pas, pour une part de quotient familial, la limite supérieure de la 3ème tranche de l’impôt sur le revenu, soit 25 926 € pour 2008
 
  Le statut d’auto-entrepreneur peut d’ailleurs s’avérer pénalisant :
par exemple, pour un étudiant qui créée parallèlement à ses études, une activité indépendante avec un chiffre d’affaires annuel de 12 000 €.
En effet, en cas d’application du barème progressif de l’impôt sur le revenu, il ne sera pas imposable. Alors que s’il opte pour le régime micro fiscal, son impôt sur le revenu s’élèverait à 264 €.
 
  L’auto-entrepreneur ne facture pas de TVA :
cela signifie aussi qu’il ne peut pas récupérer la TVA facturée par ses fournisseurs.
 
  Au regard des cotisations sociales :  
  il est aussi nécessaire de faire des simulations avant de prendre une décision.  
 
  • Prenons le cas d’un créateur affilié à la CIPAV :
    1ère hypothèse : pour un chiffre d’affaires de 6 500 €,
  • le créateur, ayant opté pour le régime de l’auto-entrepreneur,
    s’acquittera au titre des cotisations sociales,
    => la première année d’exercice, de 1 190 €.
  • En micro-BNC,
    => les cotisations dues s’élèveraient à 811 € et
    dans le cadre de la déclaration contrôlée,
    => après déduction de frais réels évalués à 5 000 €,
    => les cotisations à payer seraient de 592 €.
  • 1ère hypothèse : le chiffre d’affaire réalisé la 1ère année est 15 000 €,
    En cas d’option pour le statut d’auto-entrepreneur,
    => les cotisations s’élèveraient à 2 745 €.
  • Dans le cadre du régime micro-BNC,
    => elles seraient de 2 820 €, et
    s’il opte pour la déclaration contrôlé
    avec 10 500 € de frais réels,
    => les cotisations sont estimées à 829 €.
 
  Au niveau de l’ACCRE,
le bénéficiaire doit s’immatriculer en auto-entrepreneur mais ne pourra réellement bénéficier de ce statut qu’après la période d’exonération.
Ceci suppose que pendant la période d’application de l’ACCRE, l’auto-entrepreneur est soumis, comme tout autre bénéficiaire de l’aide, au paiement forfaitaire des cotisations dues et fonctionne sous le régime de la micro-entreprise.
 
  Enfin, l’auto-entrepreneur doit tenir au jour le jour un livre des recettes et un registre récapitulé par année avec le détail des achats.  
     
 
N’hésitez pas à nous contacter pour de plus amples explications