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  L’entreprenariat au féminin :
quelles sont les évolutions ?
 
 
 
     
  L’entreprenariat au féminin se définit comme la création et le développement d’entreprises par les femmes.
Il a pris depuis une dizaine d’années une importance croissante dans les pays industrialisés mais aussi dans les pays en développement.
Il est vrai que la parité homme/femme n’est pas respectée dans bon nombre de domaines et celui-ci n’échappe pas à la règle.
 
  En France, elles représentent environ 30 % des créateurs d’entreprise et 27 % des dirigeants de PME/TPE, ce qui correspond à la moyenne européenne.

Le suivi régulier de l’INSEE montre que la proportion des créatrices a augmenté depuis 2002 puisqu’elles n’étaient que 27 %.
Il est vrai qu’au regard du taux de féminisation de l’Assemblée nationale (18.50 %) et du Sénat (22 %), la proportion de femmes chefs d’entreprises apparaît plus significative.
Mais rapportée à leur part dans la population active (47 %), nous constatons que les femmes occupent encore une place trop marginale dans l’économie.
 
  Est-ce liéà un manque de candidates peut-être ?
Qui sont ces «Entrepreneuses » ?
Dans quels secteurs les trouvons-nous ?
Et surtout comment arrivent-elles à gérer leur entreprise, leur vie familiale, leur vie amoureuse en même temps ?
 
  Le profil de la créatrice d’entreprise :  
 

Elle préfère le secteur tertiaire (l’éducation, la santé, l’action sociale, les services aux particuliers ou aux entreprises, le commerce…),
Elle recherche l’indépendance,
Elle a souvent un niveau de diplôme supérieur à celui d’un homme (45 % des femmes sont titulaires d’un diplôme supérieur au baccalauréat contre 33 % des hommes),

 
  Son projet de création est plus modeste, les engagements financiers sont moins élevés.

Les femmes créent leur propre entreprise car elles ont le goût d’entreprendre et le désir d’affronter de nouveaux défis, et dans une perspective d’augmenter leurs revenus.
Par contre, l’âge a peu d’importance.
 
  Les avantages pour une femme chef d’entreprise :  
 

Des aides financières : l’Association Alsace Active propose un fond de garantie spécialement dédié aux femmes (le FGIF).

Plusieurs autres dispositifs ont été mis en place pour favoriser l’entreprenariat.
Nous pouvons citer :
› OSEO qui propose des prêts à la création d’entreprise d’un montant compris entre 2 000 € et 7000 € sur 5 ans sans caution personnelle. Ce prêt accompagne nécessairement un financement bancaire à moyen ou long terme au moins égal au double du montant. Ce prêt peut être garanti par OSEO jusqu’à 70 %
› Le parcours NACRE qui comprend, une aide au montage du projet et au développement par des organismes labellisés et conventionnés par l’Etat, et une aide financière sous forme de prêt à taux 0 de 1 000 € à 10 000 € sur 5 ans.
› L’Association pour le droit à l’initiative économique (ADIE) qui a mis en place des microcrédits.

Ce panorama, loin d’être exhaustif, illustre la diversité des aides et soutiens, mais qui sont souvent méconnus.
Ce manque d’informations constitue d’ailleurs un des freins au développement de l’entreprenariat au féminin.

 
  Les freins :  
  Les stéréotypes, les préjugés, et le sexe dans certains domaines dits « masculins »….

Mais les obstacles les plus difficiles à lever sont de nature psychologique. Une femme, contrairement à un homme, aura d’avantage tendance à croire qu’elle n’est pas capable de relever le défi.
 
  La conciliation entre vie professionnelle et vie familiale :  
  Créer une entreprise amène des perturbations au niveau du couple et de la famille avec une remise en question de la répartition des rôles entre l’homme et la femme.
Un environnement familial et économique peu coopératif ou dissuasif peut conduire certaines femmes à abandonner leur projet.
 
 

En définitive, il faut :
de l’organisation. Les deux parents doivent pouvoir s’investir dans le travail et la gestion de la famille,
un développement et une diversification de l’offre d’accueil des enfants de la ténacité.

 
     
 

En conclusion, que nous soyons une femme ou un homme, créer son entreprise n’est pas chose facile.

Cela demande du soutien, du courage, de l’organisation, et intégrer un ou plusieurs réseaux où les créatrices et créateurs pourront partager informations et expériences, et bénéficieront de conseils.

 
     
  Sources
- Table ronde sur l’Entreprenariat au féminin organisée par l’Association Alsace Active et animée par Nadia AUBIN
- www.ladocumentationfrancaise.fr

 
     
 
N’hésitez pas à nous contacter pour de plus amples explications