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Les
nouveautés de la loi Pinel
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La
loi relative à l’artisanat,
au commerce et aux TPE adoptée
définitivement le 18 juin
dernier, dite Loi Pinel, comprend
plusieurs ajustements sur deux sujets
importants : Les baux commerciaux,
et l’accès au statut
d’artisan. |
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Quelques mots sur
chacun de ces deux sujets,
étant précisé
que pour toute information
complémentaire,
n’hésitez pas
à nous solliciter
ou à interroger vos
conseils habituels.
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1. Les
nouveautés en matière
de baux commerciaux |
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a)
Durée maximale des baux
de courte durée
Depuis le 1er septembre 2014,
la durée maximale des baux
de courtes durées a été
portée à trois ans
(au lieu de deux antérieurement).
Au-delà de ce délai,
les parties ne pourront plus conclure
de nouveau bail dérogatoire
pour exploiter la même activité
dans les mêmes locaux.
Si le locataire est laissé
dans les lieux au maximum plus
d’un mois après l’échéance
des trois ans, il s’opère
automatiquement un bail commercial.
Le nouveau délai d’un
mois prévu à l’expiration
des baux de courtes durées,
permettra au locataire de procéder
à son déménagement
si ce n’était déjà
fait, et au propriétaire
de s’opposer au maintien
dans les lieux de l’occupant.
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b)
Etat des lieux obligatoire à
l’entrée et à
la sortie L’état
des lieux devient également
obligatoire lors de la cession
du droit au bail, de cession ou
de mutation à titre gratuit
du fonds, et de restitution des
locaux. A défaut pour les
parties d’avoir dressé
eux-mêmes, ou fait dresser
par un tiers de leur choix, ledit
état des lieux, de manière
contradictoire et amiablement,
il devra être établi
par un huissier de justice à
la demande de la partie la plus
diligente, les frais étant
alors partagés.
Le bailleur qui fera preuve de
négligence à cet
égard ne pourra se prévaloir
de la présomption de l’article
1731 du Code civil, qui prévoit
qu’en l’absence d’état
des lieux lors de la prise à
bail, le locataire est présumé
avoir reçus ceux-ci en
bon état de réparations
locatives. |
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c)
De nouvelles obligations pour les
bailleurs en matière de charges
et d’impôts
Tous les baux conclus ou renouvelés
à compter du 1er septembre
2014, doivent comporter un inventaire
précis et limitatif des
catégories de charges,
impôts, taxes et redevances
liés au bail, ainsi que
leur répartition entre
locataire et bailleur.
Un état récapitulatif
devra être adressé
chaque année par le bailleur
à son locataire.
Lors de la prise d’effet
du bail, puis tous les trois ans,
celui-ci devra communiquer un
état prévisionnel
des travaux qu’il envisage
de réaliser dans les trois
années à venir avec
un budget prévisionnel,
ainsi que l’état
récapitulatif des travaux
réalisés au cours
des trois années précédentes
et leur coût.
Un décret en Conseil d’Etat
viendra préciser les modalités
d’application de ces dispositions. |
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d)
La révision du loyer : suppression
de l’indice du coût
de la construction – et limitation
du loyer renouvelé déplafonné
Dorénavant pour
les baux de neuf ans au plus,
les révisions triennales
des loyers ou lors du renouvellement
des baux, seront basées
sur la variation de l’indice
des loyers commerciaux (ILC) ou
de l’indice des loyers des
activités tertiaires (ILAT).
L’indice du coût
de la construction pourra continuer
à être utilisé
dans le cadre de l’application
d’une clause d’échelle
mobile (c'est-à-dire lors
de la révision annuelle).
Par ailleurs, lors de la fixation
du loyer déplafonné
du bail renouvelé (cas
des baux de plus de 9 ans, et
en cas de modification notable
de certains éléments
– caractéristiques
du local, destination des lieux,
facteurs locaux de commercialité,
etc.), l’augmentation qui
en découle ne pourra conduire
pour une même année,
à une augmentation de plus
de 10 % du loyer acquitté
au cours de l’année
précédente. |
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e)
La garantie du cédant limitée
dans le temps Modification
importante !
Dorénavant, lorsque la
cession du bail est assortie d’une
clause de garantie du cédant
au bénéfice du bailleur,
celle-ci ne pourra plus être
invoquée que pendant trois
ans à compter de la cession
du droit au bail, et sous réserve
que le bailleur informe le cédant
de tout incident de paiement dans
les trente jours de leur survenance.
La Loi du 18 juin 2014 comprend
d’autres dispositions nouvelles
concernant les baux commerciaux.
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2. Autre
volet important de la Loi :
l’accès désormais
plus strict au statut d’artisan
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Trois
critères cumulatifs pour
bénéficier de l’appellation
d’artisan : |
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1.
L’artisan doit exercer lui-même
le métier
Il ne sera donc plus possible
pour une personne physique, ou
le dirigeant d’une personne
morale, de revendiquer la qualité
d’artisan sans justifier
d’un diplôme ou d’une
expérience professionnelle
dans le métier exercé.
Le fait d’employer un salarié
qualifié ne permettra plus
de revendiquer le statut. |
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2.
L’artisan doit être
immatriculé au répertoire
des métiers
Normalement seules les personnes
n’employant pas plus de
10 salariés peuvent être
immatriculées au répertoire.
La loi permet dorénavant
aux entreprises de plus de 10
salariés, de rester immatriculé
au répertoire des métiers,
sans limitation de durée
ainsi que celles faisant l’objet
d’une reprise ou d’une
transmission. |
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3.
L’artisan est obligatoirement
qualifié
La détention d’une
qualification devient le critère
essentiel de la qualité
d’artisan et les personnes
qui s’immatriculent devront
désormais déposer
des pièces justificatives
à l’appui de leur
demande.
Une simple déclaration
comme c’est le cas actuellement
ne sera plus suffisante.
Un décret précisera
la nature des pièces à
produire pour justifier de sa
qualification ainsi que la date
d’entré en vigueur
de ces nouvelles dispositions
(au plus tard le 18 juin 2015). |
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Informations
bonus :
Les artisans exerçant
une activité réglementée
(les métiers du bâtiment
par exemple, mais également
la coiffure), ainsi que les micro-entrepreneurs
relevant du micro social doivent
dorénavant indiquer sur
leurs devis et factures l’assurance
professionnelle qu’ils ont
souscrite au titre de cette activité,
les coordonnées de l’assureur
ou du garant ainsi que la couverture
géographique de leur contrat.
La dispense de stage de préparation
à l’installation
dont bénéficiaient
les auto-entrepreneurs à
la création est supprimée
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Pensez
à intégrer
dès aujourd’hui
ces nouvelles dispositions
dans votre entreprise |
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