Les
travaux de mise aux normes :
Toujours par référence
à l'obligation de délivrance
à laquelle est astreint
le bailleur, il doit supporter
les travaux de mise aux normes
du local loué sauf clause
contraire dans le bail, parce
qu'il a l'obligation de mettre
à la disposition du locataire
un local en état de répondre
à l'usage auquel il est
destiné (Cass. 22/11/1995).
Ces travaux peuvent concerner
l'amiante, les risques technologiques
et naturels, le plomb, etc.
Lorsque les travaux de mise
aux normes concernent spécifiquement
l'activité convenue dans
le bail, la prise en charge
desdits travaux dépend
là encore des mentions
du bail. Toutefois, le bailleur
ne saurait être tenu de
supporter les travaux de mise
aux normes imposés pour
l'exercice d'une activité
différente de celle prévue
dans la destination du bail
(Cass. 01/10/2000).
Ces règles s'appliquent
également pour les textes
et règlements pris postérieurement
à la conclusion du bail,
l'obligation de délivrance
du bailleur étant continue
tout au long du bail commercial.
S'il ne respecte
pas ses obligations, le bailleur
est responsable du préjudice
subi par le locataire du fait
de l'inexécution des
travaux de mise en conformité
du local : perte d'exploitation
à la suite de la fermeture
administrative de l'établissement
pour non réalisation
des travaux (Cass. 16/01/1980).
Dans l'hypothèse où
les travaux de mise aux normes
impliquent des dépenses
excessives eu égard
à la valeur du local,
ou aux revenus qui en sont
retirés, le bailleur
peut refuser d'en assumer
la charge, invoquer la perte
de la chose louée,
ce qui entraîne la résiliation
de plein droit du bail sans
indemnité due au locataire
(article 1722 du Code civil).
Les clauses du bail visant
à décharger
le bailleur de ses obligations
doivent être rédigées
sans ambiguïté
et de manière expresse,
la Cour de cassation refusant
au bailleur de se prévaloir
de clauses de style telles
que : « le locataire
s'est engagé à
prendre les lieux dans leur
état actuel »
(Cass. 27/03/2002), «
le locataire respectera toutes
les prescriptions administratives
ou de police relatives à
l'immeuble loué ou
à l'exploitation de
son activité »
(Cass. 19/03/2003), «
toutes les réparations
seront à la charge
du locataire » (Cass.
27/05/2003).
La
3ème chambre civile
de la Cour de cassation, dans
un arrêt du 24 juin
2009 (n°08-12.251 Garage
Lamy c/ société
MDVA), a jugé que commet
une faute délictuelle
dont il est tenu à
réparation le bailleur
qui s'abstient délibérément,
lors du renouvellement du
bail des locaux, d'informer
le cessionnaire de leur non
conformité.